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La perception d'Israël dénaturée par les médias

Comment le vocabulaire pervers des médias influence le public, dénature la perception d’Israël et la vérité sur le Moyen-Orient.

 décembre 25th, 2013  Nancy - Europe-Israel.org

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Le Vice-président des Etats-Unis, Joe Biden a exprimé, ce mois-ci, une vérité sous-estimée, lorsque s’adressant à un auditoire juif, il a dit que le peuple juif était confronté à l’effort international de délégitimation de l’Etat d’Israël, le plus intense qu’il ait jamais vu en 40 ans de vie publique.

 

Les médias occidentaux participent à cette campagne de délégitimation d’Israël en amalgamant dans leurs reportages, des termes qui calomnient et défigurent la réalité de l’Etat juif. Ces termes sont utilisés de façon tellement persistante que même les partisans d’Israël les utilisent couramment. Les médias écrivent jusqu’à plus soif que «les colonies juives» partout «au-delà des frontières d’Israël de 1967» dans «la Cisjordanie occupée et à Jérusalem-Est » entravent «une solution à deux Etats» qui correspondrait à la tentative de  l’ONU en 1947 de partager la Palestine «entre palestiniens et juifs.»

Si on regarde ce qui s’est passé, le partage de la Palestine entre «palestiniens et juifs» est un terme impropre. L’ONU en 1947 a cherché à ne pas faire cela. Répétons- le encore et encore, la résolution n°181 parlait de «l’État juif» et de «l’État arabe», et exprimait l’espoir d’une coopération «entre les deux peuples palestiniens.»

A la fois les États-Unis et Israël définissaient la solution à deux Etats comme deux Etats pour deux peuples, y compris Israël en tant qu’Etat juif et patrie pour le peuple juif. Mais le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas vient de rappeler au secrétaire d’État Kerry la position de longue date des arabes palestiniens que la reconnaissance d’Israël comme Etat juif est une «ligne rouge», qu’’ils ne franchiraient pas.

 Le lien entre les Juifs et Jérusalem, y compris avec ce que les médias appellent Jérusalem «Est», remonte au roi David. Au cours des 3000 années qui suivirent, la ville fut la capitale de trois États indigènes – Juda, Judée et Israël. Les deux temples juifs furent successivement pendant un millénaire, le cœur de Jérusalem. Chacun des dirigeants de Jérusalem que ce soit les romains qui dominèrent la Judée ou leurs héritiers byzantins, puis les dynasties musulmanes qui, à leurs débuts, étaient arabes puis sont tombées progressivement sous contrôle turc, et ensuite les Croisés chrétiens, les kurdes ayyoubides et mamelouks turco- circassiens jusqu’aux turcs ottomans, chacun d’eux furent des envahisseurs étrangers, la plupart du temps non – arabes. Tout au long de ces deux millénaires de domination étrangère, les juifs sont revenus sans relâche à Jérusalem malgré l’exil que leur imposait l’envahisseur, et ils sont redevenus majoritaires à Jérusalem pendant la domination ottomane du 19ème siècle. Tout au long de ces deux millénaires de domination étrangère, personne n’a appelé les juifs de Jérusalem des «colons». 

Les noms bibliques de «Judée et Samarie» n’apparaissent pas dans les médias qui les remplacent par « Rive Occidentale » (Cisjordanie). Ces noms d’origine hébraïque – désignant les collines au cœur de la patrie juive – étaient restés en usage tout au long de la période post – biblique. En fait, la résolution de partition par l’ONU en 1947 faisait référence «aux collines de Samarie et de Judée.»

 
Comme l’a fait remarquer le diplomate israélien Yoram Ettinger, c’est l’envahisseur jordanien qui a débaptisé la Judée – Samarie pour lui donner le nom de  » Cisjordanie  » (Rive occidentale) en 1950 afin d’effacer sa connexion avec les juifs. Par cette logique, la Jordanie est la «Rive Est» de la Palestine mandataire, la terre qui a été désignée par le droit international comme la Patrie Juive (Jewish Homeland). Les territoires ne sont ni «occupés», ni «volés». Au mieux, ils sont «contestés» par la loi. En outre, les juifs ne les ont jamais quittés.

 Les «frontières de 1967» d’Israël ne sont pas gravées dans la pierre et n’existent pas non plus sous forme de ligne verte. L’accord d’armistice israélo-jordanien de 1949, stipule que la ligne de cessez le feu qui a été tracée, a été dictée exclusivement par des considérations militaires, explicitement sans préjudice des revendications territoriales de part et d’autre. Les lignes de cessez le feu militaire n’ont pas le même poids que les frontières internationales officielles et les lignes israéliennes de cessez le feu de 1949, dangereusement restreintes ont été remplacées par des lignes de cessez le feu non moins sacro-saintes à la fin du renouvellement des combats entre les mêmes parties en 1967.

L’an passé, le rapport israélien de la Commission Levy a conclu, tout comme d’autres experts avant lui, que les lois classiques afférant à «une occupation territoriale» ne peuvent s’appliquer à la Judée et la Samarie, avec lesquelles Israël a des liens historiques forts, comme en vertu de la Conférence de San Remo de 1922, consacrant la Déclaration Balfour de 1917, avec les revendications juridiques sur cette terre centrale de collines, qui fut reconquise dans une guerre défensive en 1967 non pas à une nation qui en avait un titre internationalement reconnu, mais à l’envahisseur transjordanien de 1948.

Compte tenu des revendications historiques et juridiques indéniables d’Israël sur la Judée, la Samarie et Jérusalem, c’est une agression que d’affirmer que les Juifs vivant là occupent des «colonies», tandis que les Arabes vivant à proximité sont dans «des quartiers, des villes et des villages.»

Israël n’a pas été «créé et fondé», comme une entité artificielle à l’improviste en 1948, tandis que l’Inde, le Pakistan, la Syrie et le Liban  «ont gagné leur indépendance» dans cette même période. La guerre de 1948 a été une invasion arabe de rejet de la partition dans le but de détruire Israël et non pas, comme le disent les médias «guerre qui a suivi la création d’Israël.» Cette guerre a créé un nombre encore plus grand de réfugiés au Moyen-Orient, réfugiés qui sont rarement mentionnés par les médias et qui ont été forcés de quitter de vastes terres musulmanes dans lesquelles ils avaient vécu des siècles bien avant l’arrivée de Mahomet.

 Le fait qu’Israël ait absorbé la majeure partie de ces juifs, alors que les descendants des réfugiés arabes sont encore isolés six décennies plus tard dans «les camps de réfugiés» n’a pas occasionné un problème unilatéral de «réfugiés palestiniens», et certainement pas celui de ces «millions de réfugiés palestiniens et leurs descendants», dont les médias ont parlé pendant des années et encore parfois en 2013.

 

 Et tous les juifs assez vieux pour se rappeler les menaces arabes, soutenus par des actions, dans les semaines pénibles de mai 1967 savent qu’Israël ne s’est pas agressivement  emparé des terres arabes en juin de cette année-là. Les terroristes qui s’en prennent à des civils israéliens ne sont pas des « militants » selon les termes des médias, Netanyahu n’est pas «la ligne dure», et Abbas un «modéré». Tout cela ne fait que ternir l’attrait des médias occidentaux entachés d’un lexique péjoratif et anti-israélien.  Car si  «si vous perdez votre langue, vous perdez votre patrimoine et votre histoire.»

Sources : The Algemeiner – 24 décembre 2013 – 
Par Lee S. Bender and Jerome R. Verlin – Traduction Nancy Verdier

Lee S. Bender et Jerome R. Verlin, sont co-President and co-VP de la  Zionist Organization of America-Greater Philadelphia District, et sont les co-auteurs de «Pressing Israel : The media bias exposed from A to Z » (Pression sur Israël : les partis-pris des medias de A à Z), Pavilion Press, 2012.

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26/12/2013
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