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Empêcher la disparition de l’identité juive par … l’imagination et l’émotion ! Par Arnold Lagémi

 

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D’abord, soyons capables d’accepter la vérité sans hypocrisie : l’assimilation culturelle des Juifs en Europe et aux USA est grandissante. Le taux des mariages mixtes confirme le danger d’effritement de l’identité juive. Or, 80% des jeunes Juifs ne s’éloigneront de la synagogue qu’après la Bar Mitsva. Pour des raisons liées, notamment, à la « fidélité aux parents, » de nombreuses familles manifestent le désir de fêter, malgré tout, cette « émancipation »

Donc, pour la majorité des Juifs, de France en l’occurrence, le contact avec le Judaïsme et, au-delà avec le peuple juif, sa culture, et l’Etat d’Israël sera limité aux « démarches » nécessaires pour la célébration de cette «fête ». Ensuite, ces garçons, (je parlerai dans peu de temps du scandale de la formation des filles) grandiront, fréquenteront d’autres milieux et la plupart d’entre eux deviendront les « Juifs du souvenir, » (comme existent encore les « Juifs de Kippour ») parce que la pratique juive leur sera apparue au contact de la culture non juive, obsolète et inadaptée, à un point tel, que plus rien n’en justifiera le maintien. Pour une minorité seulement, sera évoquée la « nécessité de connaître avant d’abandonner.

Il faut donc durant le temps où ils seront sous l’autorité des Maîtres Juifs, que ceux-ci manifestent un courage hors du commun, à la mesure des risques. Le temps dont dispose les rabbins est trop court. Par ailleurs, ces adolescents ont, pour la plupart, entre douze et treize ans. Ce qu’ils apprendront ne relèvera, pas même, de l’ébauche.S’ils poursuivent des études, tout laisse à penser, qu’au premier cours de philosophie, leur formation juive, enfin ce qu’il en restera, sera balayée comme croyance surannée, si ce n’est pas reliquat de superstition. Limiter la formation de ces jeunes à la lecture de la Paracha fera certes verser une larme à la maman ou à la mamie, mais n’empêchera pas le jeune garçon âgé de seize ans et plus, d’aller plus avant dans l’amitié avec la récente copine « sympa », non juive, du lycée…

Quant aux avertissements ou mises en garde de la famille sur les dangers du mariage mixte, nul doute qu’ils resteront lettre morte, si les parents ont opté pour une conception de l’existence qui, sous couvert de libéralisme, privilégie une culture ouverte au monde extérieur, sans que le jeune ne reçoive en même temps une formation juive, lui donnant d’impérieuses raisons à ne jamais franchir les frontières de l’irrémédiable.

Comprenons bien. Le jeune vivant au sein d’une culture non juive et n’ayant de la connaissance traditionnelle que le souvenir de la lecture de sa Paracha et l’énoncé de quelques interdits alimentaires, franchira le pas et abandonnera une identité fragilisée et affaiblie par le manque de raisons sérieuses que procure la connaissance qui permettrait de la poursuivre.

Si le Grand Rabbinat et les rabbins sont conscients du danger, il reste, cependant un moyen redoutable pour contrer les dangers. Mais comme je l’indiquais, plus haut, il faut à nos Maîtres un courage exceptionnel.

Puisque le temps consacré à la formation des futurs baré mitsvoths est, d’une part, trop court pour l’opposer à l’instruction athée et dévastatrice qu’ils recevront au collège et au lycée et que, leur âge, ne permet pas d’enseigner des données complexes qu’ils ne pourront mettre à profit, il faut, durant, la préparation à cette Bar Mitsva, laisser des impressions plus que des connaissances. Il faut frapper l’imagination plutôt que tenter d’atteindre la mémoire par des artifices qui ne résisteront pas à la confrontation. A douze ou treize ans, on comprend mieux l’héroïsme que la halakha… Alors !

Le programme de l’enseignement de l’histoire doit être essentiel. Mais une histoire orientée vers l’exemple. Moché ne s’est senti hébreu que lorsqu’il défendit ses frères. L’épopée de Rabbi Akiva ou de Ben ZaKaï le rendra fier de ses aëux. Etc… Le gamin oubliera sa Paracha, mais il n’oubliera jamais l’histoire du Hassid qui passait son temps à manger parce qu’il fut humilié, quand les cosaques brûlèrent vif son père qui n’eut pas le temps de réciter le Shéma Israël avant de mourir. Il voulait être gros pour résister au feu et pouvoir ainsi maudire ses détracteurs.

Ce qui empêchera le jeune de cesser d’être acteur de l’histoire juive, c’est la force qu’on lui donnera pour l’y maintenir. L’impression assurée que l’héroïsme juif n’est pas une invention, contribuera, bien plus, à le raffermir qu’à le rendre disponible à toutes les aventures.

Rappelons nous ! C’est bien plus la musique d’une chanson que les paroles dont on se souvient, ou l’impression profonde laissée par une histoire racontée par Papy ou Mamy qu’on évoque toujours avec la nostalgie du …sacré !!!!

C’est ce « sacré là » dont il faut nourrir d’abord nos enfants. Parce qu’à la séduction de l’environnement, si on oppose la puissance de l’émotion, nous garderons, assurément, nos enfants dans la Fidélité !

 

le lien ici : 

 



15/01/2014
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