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expression : peu me chaut

« Peu me chaut ! »
Peu m'importe !
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Dans certains textes plus ou moins ironiques ou pédants, il arrive parfois que l'on rencontre la locution peu me chaut avec la signification indiquée.
Si l'on n'est pas trop fâché avec l'orthographe, on comprend immédiatement qu'elle n'a aucun lien avec une quelconque température élevée, ni avec ce produit apprécié par les meurtriers qui permet d'accélérer la décomposition d'un corps.

Alors qu'elle mériterait pourtant d'être commune, elle est devenue désuète suite à la disparition de notre langage courant du verbe chaloir dont « chaut » est, au présent de l'indicatif, la seule conjugaison retenue aujourd'hui par les dictionnaires. Ce verbe avait le sens de « importer » (d'où notre expression), mais il était issu du latin calere qui signifiait « s'échauffer pour » avec également le sens de « désirer » (quelque chose importe à celui qui la désire).

Il est intéressant de noter qu'au participe présent, une des formes du verbe (qui en a eu plusieurs) était « chalant » duquel est issu notre substantif chaland ainsi que le verbe achalander[1].
Et, pour compléter les informations étymologiques, nonchaloir, nom issu du verbe chaloir et tout aussi disparu, désignait la « nonchalance » de celui auquel peu de choses importent.

[1] Et j'ajoute que si, aujourd'hui, lorsqu'on parle d'un magasin bien achalandé, on comprend « qui a beaucoup de marchandises », le sens initial voulait dire « qui est fréquenté par la clientèle » (au XVIe siècle, chaland signifiait « Acheteur qui va de préférence chez un même marchand »). Le glissement sémantique a eu lieu parce qu'un magasin bien pourvu en marchandises attire généralement les clients.



22/11/2013
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